Gros coup de marteau au meeting de Forbach ce dimanche. La Polonaise Anita Wlodarczyk a lancé loin, tout près de sa meilleure performance mondiale (79m45). Alexandra Tavernier (5e ) n’a jamais réussi à se régler.
e marteau, ADN du meeting forbachois depuis ses prémisses, a apporté une jolie éclaircie ce dimanche après-midi au stade du Schlossberg, baigné par de savoureux rayons. La Polonaise Anita Wlodarczyk a enfoncé le clou dans la tradition : son lancer à 79m45 (à trois petits centimètres de la meilleure performance mondiale qu’elle détient) a détruit la concurrence et lui a offert une bonne dose de confiance avant les Jeux Olympiques de Rio dans quelques semaines.
La championne du monde, jamais titré aux JO, n’a plus que cette échéance bien ancrée en tête : un désir intense qu’elle aimerait voir se concrétiser de façon dorée. Les Jeux étaient évidemment sur toutes les lèvres du meeting international concocté par Pascal Schuler et son équipe de bénévoles. Des Jeux brésiliens qui se refusent pour le moment à Alexandra Tavernier, venue en Lorraine pour arracher les minima mais repartie avec des questionnements.
Contraste entre une Polonaise sous un grand soleil et une Française (5e avec 68m76) qui cherche à tâtons les rayons de soleil cachés sous un ciel qu’elle aimerait grand et bleu dans les semaines à venir. « C’était un meeting de très haut niveau. Une sortie décevante ? Oui et non. C’était compliqué sur ce nouveau plateau hyper rugueux. Une vraie râpe à fromage, avoue, avec un grand sourire, la sociétaire d’Annecy. J’ai eu du mal à me régler mais le jus était là. Il ne faut pas que je me prenne la tête. J’y crois fort. »
Cinq zéros pointés plus tard, Tavernier revenait avec un léger jet (68m76) loin des attentes olympiques (minima à 72m). « Je suis loin mais j’ai encore des occasions, ça reste jouable. Aujourd’hui (dimanche) , je prends une petite claque. Quand je vois ce que je mets comme volonté à l’entraînement et que ça ne donne pas l’effet escompté en compet, c’est un peu dur ».
Rio attendra quelques semaines de plus Tavernier qui n’a pas encore trouvé le bon équilibre : « j’ai changé d’entraîneur, de lieu d’entraînement. Une vie nouvelle », avoue la petite blonde de 22 ans qui vit maintenant à Lannion. La suite pour la médaillée de bronze des championnats du monde à Pékin en 2015 ? « Le meeting de Montreuil, les France à Angers », détaille-t-elle, consciente que ses jets n’étaient pas dignes de son standing. Revenir plus forte sur les prochaines sorties sera l’objectif. A rendre marteau.